26 juin 2011

Bronson

1974. Livré à lui-même, Michael Peterson, 19 ans, cherche à faire la Une des journaux: rêvant de devenir célèbre, il tente de braquer un bureau de poste avec un fusil à canon scié qu'il a lui-même bricolé. Rapidement interpellé, il est d'abord condamné à 7 ans de prison. A ce jour, il a passé 34 années en prison, dont 30 en isolement cellulaire. Mickey Peterson devient Charles Bronson, le détenu le plus dangereux d'Angleterre.
Signé Nicolas Winding Refn, ce film choc est porté du début à la fin par un Tom Hardy métamorphosé ! En faisant plus 2 500 pompes quotidiennes, il a gagné 50 kilos afin de coller au plus près au personnage. Complètement habité, Tom Hardy réalise une performance époustouflante. Il fait tout simplement... peur ! Son regard de psychopathe va rester dans nos têtes longtemps...
Malgré l'interprétation de Tom Hardy, l'ensemble manque de rythme. Nicolas Winding Refn confirme, après Valhalla Rising (2010), que les silences sont sa spécialité. Malheureusement, les silences à répétition donnent un faux rythme au film... Certains aimeront l'originalité de la mise en scène : le "spectacle", le fait que Charles Bronson raconte sa propre histoire. Ces deux caractéristiques reflètent parfaitement le côté psychopathe de Mickey Peterson... Audacieux et original mais c'est spécial !
Les scènes de combats, quand à elles, sont impressionnantes. La violence est parfaitement réaliste comme dans Valhalla Rising. La comparaison est inévitable. 
Au final, le film penche plus vers la folie que vers la violence et le film sombre... Un mal pour un bien ? Pas sûr ! Le film vaut surtout le détour pour l'interprétation de Tom Hardy. Quand on sait que c'est ce dernier qui va jouer Bane, le méchant du prochain Batman, The Dark Knight Rises (2012), de Christopher Nolan (!), on ne peut qu'attendre avec impatience... 
Il a tout pour réussir ce Tom Hardy ! 
Note : 
La bande-annonce de Bronson                                                                          
Fab'