27 févr. 2013

Die Hard : Belle Journée Pour Mourir

John McClane (Bruce Willis) est de retour dans un cinquième épisode bien loin des précédents... Où est passé l'esprit des premiers Die Hard ? Quand McClane était coincé en haut d'une tour avec des terroristes, en marcel et sans chaussures : Piège de Cristal (1988)... Ou quand il courrait dans toute une ville pour résoudre les énigmes tordues d'un autre psychopathe : Une Journée En Enfer (1995)... 
Une autre époque.

Dès la mise en chantier d'un cinquième volet, j'ai eu des doutes avec l'introduction du fils de McClane (Jai Courntey vu dans la série Spartacus) et l'action délocalisée en Russie. Après, la première bande-annonce assez réussie j'ai remis quelques (petits) espoirs dans ce film en me disant que je rigolerai bien comme devant Expendables 2 (2012). Mais John Moore et Skip Woods sont passés par là. 
Ces deux gars ne sont ni plus ni moins responsables de navets devenus légendaires comme Max Payne (2008), - réalisé par John Moore - Hitman (2007), G.I. Joe : Le Reveil du Cobra (2009) ou X-Men Origins : Wolverine (2009) - tous scénarisés de mains de maître par Skip Woods (!!). Alors imaginez les deux réunis pour un film... ça donne un film délocalisé en Russie dans lequel le fils de McClane joue les espions infiltrés tentant de démanteler (avec l'aide de son père) le réseau d'un terroriste extrêmement dangereux voulant mettre la main sur un stock immense d'uranium dissimulé dans une usine désaffectée, en plein centre irradié de Tchernobyl... N'importe quoi !
Les retournements de situations sont prévisibles, le scénario est vide de chez vide, les scènes d'actions sont grossières, mal réalisées et légèrement surréalistes. Le méchant manque cruellement de charisme : il bouffe une carotte (WTF ?!) en débalant un monologue sans queue ni tête face aux McClane ! Même la course-poursuite du début est lente et sans intérêts... En plus, ils ont coupé la scène "undressed" de Yuliya Snigir que l'ont aperçoit dans la bande-annonce ! 
Et que dire de Bruce Willis ? Trop vieux pour ces conneries ? Non, il est et restera John McClane mais là il a perdu pas mal d'humanité en explosant tout ce qui existe en Russie  sans aucun remords .. Au final, il ne sauve même pas le monde ! Les quelques punchlines à la McClane m'ont fait sourire. Jai Courntey a peut-être trouvé sa voie (exclusivement ?) dans les films d'actions lui qui m'avait pourtant convaincu en bad guy face à Tom Cruise dans Jack Reacher (2012)... 
Bref, difficile de trouver quelques choses à sauver dans cette série B ? parodie ? nanar ? navet ? hommage aux 90's ? Impossible de cerner les pensées de John MooreCe cinquième volet ne mérite pas de s'appelait "Die Hard"... 

Note : ★

Fab'

24 févr. 2013

TOP 5 des Grands Oubliés des Oscars...

Les Oscars... Un objectif pour certains, la reconnaissance suprême pour d'autres, mais un oublie dans la carrière de plusieurs personnalités majeures de l'histoire du cinéma... En cette période de récompenses, je pense qu'il est important de ne pas oublier les vaincus qui sont devenus les grands oubliés de cette cérémonie. Quand je me dis que Charlie Chaplin, Stanley Kubrick, Alfred Hitchcock, Orson Welles, Marilyn Monroe, Kirk Douglas, Cary Grant n'auront jamais leur nom au palmarès de la cérémonie la prestigieuse du cinéma, j'espère que dans les années futures, la cérémonie ne passera pas (encore !) à côté des futurs talents et des futures oeuvres majeures du 7ème Art...
Il n'y a pas de grands vainqueurs sans grands vaincus... Il est tant de leur rendre hommage.

1- Leonardo DiCaprio

"Palmarès" : 3 nominations aux Oscars (deux Meilleur Acteur et un Meilleur Second Rôle), 8 nominations aux Golden Globes (6 Meilleur Acteur et deux Meilleur Second Rôle, un Golden Globe remporté, et 3 films à plus de 8,5/10 sur IMDb.

La plus grande injustice des Oscars !! On ne compte plus ses prestations mémorables : Titanic, Gangs Of New York, Arrête Moi Si Tu Peux !, Aviator, Les Infiltrés, Blood Diamond, Les Noces Rebelles, Shutter Island, Inception et dernièrement dans Django Unchained ! Leonardo DiCaprio a joué aux côtés des plus grands, il a tourné sous la direction des plus grands réalisateurs et pourtant, il n'a toujours pas son nom au palmarès de la plus grande cérémonie ! 
Pire : il n'a remporté que deux prix majeurs dans toute sa carrière ! Le Golden Globes du Meilleur Acteur dans un drame pour Aviator (2005) et l'Ours d'Argent du Meilleur Acteur pour Roméo + Juliette (1997)... Difficile de passer à côté d'une telle injustice. Il a tout de même était nommé deux fois à l'Oscar du Meilleur Acteur en 2005 pour Aviator et en 2007 pour Blood Diamond, ainsi que pour l'Oscar du Meilleur Acteur dans un Second Rôle au début de sa carrière en 1994 pour Gilbert Grape
Toujours excellent, sérieux et perfectionniste, ses interprétations sont à chaque fois différentes. Même s'il a l'habitude de jouer le héros, Leo est aussi bien à l'aise dans la fiction que dans le biopic. Sa performance dans Arrête Moi Si Tu Peux ! (2003) de Steven Spielberg reste sans doutes la plus aboutie mais comment l'Académie a pu passer à côté de celle de Aviator ou de Shutter Island (2010) ?! Inadmissible ! 
J'espère qu'il sera récompensé un jour lui qui a toujours su s'entourer et choisir ses rôles avec soin. Il sera prochainement à l'affiche de Gatsby Le Magnifique de Baz Lhurman et retrouvera l'ancien grand oublié des Oscars Martin Scorsese pour The Wolf Of Wall Street aux côtés de Jean Dujardin... Oscar du Meilleur Acteur l'année dernière ! 


2- David Fincher

"Palmarès" : 2 nominations à l'Oscar du Meilleur Réalisateur, 2 nominations au Golden Globes du meilleur réalisateur, un Golden Globe du Meilleur Réalisateur, 2 films à plus de 8,7/10 sur IMDb. 

Triste palmarès pour celui qui a réalisé le plus grand thriller du cinéma - Seven (1995) - et fait tourner la tête à des millions de jeunes avec Fight Club (1999). Deux classiques du cinéma, deux "Must See" des cinéphiles, deux films complètement snobés aux Oscars... Trop en avance sur son temps le David Fincher ? Fort probable. D'ailleurs, ses films ont un côté intemporel et inégalable... 
Seven aux Oscars c'est une nomination pour l'Oscar du Meilleur Montage. Fight Club c'est une nomination pour le Meilleur Montage Sonore... Comment passer à côté de la mise en scène sombre, poignante et ultra moderne de Seven, ou de la maîtrise du chaos, de la narration et du dédoublement de personnalité de Fight Club ?! Je me le demande encore... 
Les années 90 n'ont pas souri à David Fincher. Ce n'est seulement qu'à la fin des années 2000 que le monde du 7ème Art va commencer à mettre en lumière son travail avec en 2007, Zodiac, en compétition à Cannes. Il a fallu attendre L'Etrange Histoire de Benjamin Button en 2009 pour qu'il reçoive sa première nomination à l'Oscar du meilleur Réalisateur (13 nominations au total pour ce film pour trois Oscars techniques). Cette année là, il est battu à la régulière par Danny Boyle et son flamboyant Slumdog Millionaire (2009). 
En 2011, il est une nouvelle fois nommé pour son biopic sur la genèse de Facebook avec The Social Network (2010) (8 nominations pour trois Oscars remportés). Grand favoris, il est battu par le jeune Tom Hooper et son Discours d'un Roi (2011). Même si le britannique a fait un excellent travail de mise en scène, je pense que David Fincher méritait plus l'Oscar aussi bien pour son travail sur The Social Network que pour couronner une carrière époustouflante ! Il peut toujours se consoler avec le Golden Globes du Meilleur Réalisateur et celui du Meilleur Film obtenu en 201. 
Parfois, tous les éléments sont réunis pour récompenser quelqu'un : un grand film, de très bons acteurs, un succès public et critique, le sommet d'une carrière... The Social Network rassemblait tous ces éléments.
Personnellement, je ne le vois plus gagner... Ecoeuré par ses deux campagnes vaines et deux snobismes impardonnables, David Fincher va se contenter de réaliser ce qui lui plait sans viser l'Oscar. 
Son oeuvre restera à jamais dans le coeur des cinéphiles, c'est encore plus beau qu'un Oscar...


3- Brad Pitt

"Palmarès" : 3 nominations aux Oscars (deux Meilleur Acteur et un Second Rôle), 5 nominations aux Golden Globes (3 Meilleur Acteur et 2 Seconds Rôles), un Golden Globes du Meilleur Acteur dans un Second Rôle, une Coupe Volpi de la Meilleure Interprétation Masculine et deux films à plus de 8,7/10 sur IMDb 

Trop populaire pour les Oscars ? Ça doit être l'excuse de l'Académie pour ne pas récompenser un des plus grands acteurs de sa génération. Nommé deux fois pour L'Etrange Histoire de Benjamin Button en 2009 et Le Stratège en 2012, il repart bredouille de ces deux cérémonies, battu par Sean Penn pour Harvey Milk en 2009 et Jean Dujardin en 2012. En 1996, il fut également nommé pour le Meilleur Second Rôle pour sa prestation dans L'Armée des Douze Singes (1996). Il ne manque pas quelque chose ? Je sais pas moi : Seven ? Fight Club ? Rusty Ryan dans Ocean's Eleven ? Babel ? L'Assassinat de Jesse James par le Lâche Robert Ford ? Légendes d'Automne ? Snatch ? Aldo Raine dans Inglorious Basterds ? et The Tree Of Life ? Avec une telle filmographie, difficile de croire que Brad Pitt n'ait jamais remporté d'Oscars.. Pire : il n'a eu que trois petites nominations... 
Plus souvent snobé que nominé, Brad Pitt a cependant une carrière exceptionnelle et très intelligente, jonglant astucieusement entre le blockbuster et le drame oscarisable... Très habile. Ces prestations restent encore dans la tête de beaucoup de cinéphiles et le parallèle entre Leonardo DiCaprio et Brad Pitt est inévitable. Si l'un a subi la "poisse" de Martin Scorsese aux Oscars, l'autre à essuyer des revers dans tous les films qu'il a tourné avec David Fincher
Si la vie était juste il aurait du être nommé dans la catégorie Second Rôle pour le rôle de Mickey dans Snatch (2000), pour le rôle de Rusty Ryan dans Ocean's Eleven (2002), pour le rôle de Brian Mills dans Seven. Mais par dessus tout, il aurait du gagner l'Oscar du Meilleur du Meilleur Second Rôle pour son interprétation totalement folle de Tyler Durden dans Fight Club, un personnage devenu mythique ! Et l'Oscar du Meilleur Acteur pour L’Étrange Histoire de Benjamin Button, qui aurait été le timing parfait pour couronner sa carrière exemplaire ! Encore une fois, l'Académie est passé à côté...
Est-ce que Brad Pitt aura un jour un Oscar ? Pas sûr... Cette année, il jouera dans un blockbuster estival Worl War Z, et il jouera les Seconds Rôles sous la direction de Ridley Scott pour The Counselor, ainsi que sous la direction de Steve McQueen pour Twelve Years A Slave... Cependant, la teneur de ses rôles n'est pas encore connue. Le problème est que le mari d'Angelina Jolie a annoncé qu'il souhaitait arrêter sa carrière à 50 ans c'est à dire au plus tard en 2014 ! 
Petit lot de consolation : il a souvent eu du nez pour produire des petites pépites (producteur de Kick-Ass, Les Infiltrés...), alors pourquoi pas faire comme son pote George Clooney (avec Argo) est être l'un des favoris pour l'Oscar du Meilleur Film dans quelques années ? 


4- Quentin Tarantino

"Palmarès" : Deux nominations à l'Oscar du Meilleur Réalisateur, un Oscar du Meilleur Scénario Original, deux nominations au Golden Globes du Meilleur Réalisateur, une Palme d'Or, un film à 9/10 et trois à plus de 8,3/10 sur IMDb.

Si Brad Pitt est trop populaire pour remporter un Oscar, Quentin Tarantino est sans doutes trop décalé pour décrocher la statuette du Meilleur Réalisateur. Certes, il a décroché celui du Meilleur Scénario Original avec Roger Avary pour Pulp Fiction (1994), mais la folie d'un scénario original est souvent récompensé (Usual Suspects, Fargo, American Beauty, Little Miss Sunshine...). C'est plus difficile quand on s'appelle Quentin Tarantino et qu'on ne rentre pas dans les codes... Nommé deux fois mais battu en 1995 par Robert Zemeckis pour Forrest Gump (1994) et en 2010 par Kathryn Bigelow pour Démineurs (2009), le réalisateur de Kill Bill (2004) n'a même pas été nominé pour Django Unchained (2013) pourtant considéré comme son meilleur film par beaucoup de personnes... Une honte !
A-t-on vraiment besoin d'un Oscar quand on a une Palme d'Or ? Pas sûr. Ses films rencontres de plus en plus de succès au fil des années, il est devenu une valeur sûre en se réinventant à chaque film, en continuant de donner du plaisir aux spectateurs tout en prenant un malin plaisir à créer des personnages tous aussi bad ass les uns que les autres ! Mais comme a dit QT : "la seule liste plus prestigieuse que celle des lauréats de la Palme d'Or est celle de ceux qui ne l'ont jamais eue !" Une maxime qui fonctionne aussi pour les Oscars... C'est dans cette dernière que son nom est inscrit aux côtés des plus grands... Encore un en décalage avec ses contemporains ? Quand on se dit que Pulp Fiction date de 1994...


5- Frank Darabont

"Palmarès" : 2 nominations à l'Oscar du Meilleur Scénario, deux films à plus 8,5/10 dont LE film le mieux noté sur IMDb pour Les Évadés avec 9,3/10.

Dans ce dernier point, Frank Darabont n'est pas le seul oublié. Cela englobe aussi ses deux chefs-d'oeuvre : La Ligne Verte (2000) et Les Évadés (1995) ! Deux films qui ne sont pas passés inaperçus aux Oscars puisque le premier a décroché 4 nominations dont Meilleur Film, alors que le second a été nommé sept fois dont Meilleur Film. OK ils n'ont pas été "oubliés" dans le sens stricte du terme, mais aucun de ces merveilleux acteurs n'a reçu d'Oscars ! Tim Robbins et Morgan Freeman, tous les deux sont brillants et bouleversants dans leur rôle prisonniers et le regretté Michael Clarke Duncan méritait l'Oscar du Meilleur Second Rôle pour son interprétation incroyable de John Coffey... Tim Robbins et Morgan Freeman seront récompensés tous les deux, plus tard, par un Oscar du Meilleur Second Rôle. Il y a une justice quand même.  
Deux films de Frank Darabont adaptés de deux nouvelles du très populaire Stephen King se passant dans le milieu carcéral, deux films devenus des références aujourd'hui. La première place au Top IMDb est révélateur de la côté d'amour unique de Les Évadés auprès du public. La plus belle récompense !


Enfin, comme dirait Antoine de Caunes : "Gloire aux vainqueurs, Honneur aux vaincus !"


A récompenser dans les années à venir : 
Christopher Nolan (Meilleur Réalisateur)
Ridley Scott (Oscar d'Honneur)
Morgan Freeman (Oscar d'Honneur)
Daren Aronofsky
Robert Downey Jr.
Paul Thomas Anderson
Johnny Depp
Amy Adams 
et les nouvelles stars de Hollywood (voir l'article). 
Fab'

12 févr. 2013

Django Unchained

Quentin Tarantino plonge les spectateurs dans le Sud des Etats-Unis, juste avant la Guerre de Sécession, aux côtés du Dr King Schultz, un chasseur de primes allemand (Christoph Waltz), et de Django, un esclave noir (Jamie Foxx). Ils s'associent pour retrouver la femme de Django (Kerry Washington) enlevée par les Frères Brittle. Une violente plongée dans la vengeance qui les mènera à Candyland, une propriété où règne le terrible Calvin Candie (Leonardo DiCaprio). 
QT nous avait laissé en 2009 avec son excellent Inglorious Basterds (2009) en concluant le film sur une réplique culte de Aldo Raine (Brad Pitt) : "Celui-là, il se pourrait bien que ce soit mon chef-d'oeuvre". Une réplique pas si anodine car elle résumait l'aboutissement d'un projet qui trottait dans la tête de Tarantino depuis une dizaine d'années... Mais voilà, quatre ans plus tard, le réalisateur de Pulp Fiction (1994) impressionne son monde avec le désormais culte Django Unchained (2013) ! Véritable réussite dans tous les domaines : l'ambiance western, les acteurs, les décors, la musique, les dialogues, la réalisation... Tout est parfait !
C'est simple : Quentin Tarantino est le seul réalisateur au monde qui a compris le cinéma dans sa globalité. Il sait utiliser toutes les techniques connues pour entraîner le spectateur (le cinéphile, comme le novice) avec lui dans son univers... Il suffit de voir la maîtrise totale de Django Unchained, du début à la fin tout est cohérent et extrêmement bien ficelé. Tarantino nous avait habitué à des histoires contemporaines mais depuis Inglorious Basterds, il a un penchant pour l'Histoire mais comme il ne fait rien comme tout le monde, il se permet de changer l'Histoire, de la rendre bad ass à l'image de ses personnages (remember la mort d'Hitler dans Inglorious Basterds). Ici, il donne la place de héros à un noir en pleine apogée de l'esclavage dans le Sud des Etats-Unis. Une chose impensable pour l'époque mais qui permet de critiquer (implicitement) cette période peu glorieuse de l'Histoire Américaine. Habile.

Bon un Tarantino c'est toujours au top, avec des personnages plus cool les uns que les autres. Jules et Vincent dans Pulp Fiction étaient hilarants, Black Mamba (Uma Thurman) dans Kill Bill (2003) est l'une des héroïnes les plus bad ass qui soit !, Aldo Raine était à la fois ridicule et classe, et Django, le dernier né dans cette famille, a un peu de chaque personnage... Il a le côté décalé et drôle du duo de Pulp Fiction avec sa relation avec Dr King Schultz, et il a le côté bad ass et vengeur de Black Mamba. Un personnage unique qui a fait l’unanimité dans le coeur des spectateurs. Jamie Foxx l'interprète avec brio. 
De toute façon, tout le film est un mixte de tout ce qui est bon dans Tarantino : des longues scènes d'une intensité forte (comme la scène du dîner chez Monsieur Candie), une bande originale éclectique et tellement cool (!!), des scènes et des répliques où tu dis : "What the Fuck ?!" comme la scène des sacs... (une merveille !) et de la violeeence !!! Il faut toujours attendre un bail pour voir un Tarantino mais quel plaisir de voir ces fusillades et tout ce sang qui gicle de partout ! Il n'y a que lui pour nous faire ça ! A la fois drôle et spectaculaire ! 
Encore une fois, son travail à la réalisation est incroyable. Il ne cesse de se renouveler !  

Enfin, le dernier point fort de ces films c'est le casting. Et depuis Inglorious Basterds, il a trouvé l'acteur parfait pour déblatérer ses répliques si bien écrites : Christoph Waltz (Oscar du Meilleur Acteur dans un Second Rôle pour son interprétation de Colonel Hans Landa). Dans Django Unchained, il livre une nouvelle prestation de haut niveau dans la lignée de Inglorious Basterds. Il est énorme et son duo avec Jamie Foxx est aussi surprenant que réussi ! L'autre prestation que tous les cinéphiles attendaient avec impatience c'est celle de Lenonardo DiCaprio dans la peau du bad guy (pour la première fois de sa carrière !). Toujours excellent et sérieux sur les plateaux, il livre une interprétation saisissante ponctuée de moment de folies terrifiante ! Vous ne l'avez jamais vu comme ça auparavant... son "Where is my beautifuuuul sisteeer ?!?!" raisonne encore dans ma tête ! Après Brad Pitt, c'est donc le héros de Titanic (1997) et Inception (2010) qui casse son image... pour notre plus grand plaisir ! Un film de QT sans Samuel L. Jackson, c'est comme des spaghettis sans carbonara, pas concevable ! Le célèbre Jules Winnfield est ici méconnaissable affublé d'une canne et vieilli de vingt ans... Ses montées dans les aiguës font marrer toute la salle. Manipulateur et méchant, il arrive à faire oublier Jules et son discours mythique... Pas facile ! 
Quentin Tarantino a dit à Jamie Foxx que Chirstoph Waltz et Samuel L. Jackson étaient les deux meilleurs acteurs pour réciter ses répliques à la perfection... Vous imaginez la pression sur les épaules de l'acteur-chanteur Oscarisé pour son interprétation de Ray Charles dans Ray (2005). Il n'incarne pas Django, il est Django Freeman. L'acteur et le personnage sont tellement proches. Et son "I like the way you die, boy" met tout le monde d'accord. Il retrouve pour l'occasion Kerry Washington qui interprétait déjà sa femme dans Ray. Une belle alchimie qui met en lumière la plus belle histoire d'amour de la carrière de Tarantino
Dernier point classique chez QT : les guests. Dans Django Unchained, les cinéphiles reconnaîtront Franco Nero (l'interprète du Django originel), Don Johnson, James Remar (Dexter) pour un double rôle et Jonah Hill pour un caméo hilarant ! Sacha Baron Cohen, Joseph Gordon-Levitt, Kevin Costner ou encore Kurt Russell ont failli tourner dans Django Unchained... On aurait aimé voir tout ce petit monde dans l'univers de Tarantino

Bref, Django Unchained c'est un incontournable de 2013 et l'un des meilleurs films de Tarantino (le deuxième en fait pour ma part, Pulp Fiction a une place particulière). Tout ce qui est bon dans le cinéma est réuni dans Django. Les répliques sont inclassables, la bande originale est excellente et la réalisation de QT est toujours plus inventive ! Son hommage aux films de Sergio Leone est une grande réussite ! Que dire de plus si ce n'est que j'ai hâte de voir son prochain film !!

Note : ★★★★★
Fab'