24 mai 2011

Pirates des Caraïbes 4


Jack Sparrow se retrouvent dans l'équipage de l'ignoble Barbe Noire. Emmené de force par sa fille, Angelica, une ancienne conquête de Jack, il doit naviguer avec le terrible pirate. Ce dernier est à la recherche de la Fontaine de Jouvence, tout comme la couronne d'Angleterre, et comme les Espagnols ! Tout ce petit monde se met donc à la recherche de l'emplacement et des objets nécessaires pour le processus (deux calices et une larme de sirène). Entre magie, sirènes, combats à l'épée, navires et litres de rhums, les nouvelles aventures de Jack Sparrow vont être riches en émotions !
Après une trilogie Pirates des Caraïbes réussie, un quatrième épisode était risqué : nouveaux personnages (Bye bye Keira Knightley et Orlando Bloom et Bonjour Penelope Cruz et Ian McShane), nouveaux réalisateurs (Gore Verbinsky à céder sa place à Rob Marshall, sans grandes différences), nouvelles intrigues (place à la Fontaine de Jouvence comme le laissait entendre la fin du troisième épisode). Heureusement, les meilleurs sont restés : Johnny Depp (toujours impeccables en Jack Sparrow), Geoffrey Rush (Barbosa en vengeur à la jambe de bois) et Keith Richards qui reprend brièvement le rôle du père de Jack. Dommage que son apparition soit si courte... 
Contre toute attente, c'est un opus réussi tant du point de vu scénario, des effets spéciaux, de l'humour que des personnages (même si la romance entre un prête protestant et une sirène nous rappelle malheureusement la romance entre Orlando Bloom et Keira Knightley... Dommage !). Beaucoup plus marrante et charismatique, Penelope Cruz porte le premier rôle féminin avec beaucoup de charme avec aisance et justesse. Je vous rappelle qu'elle était enceinte lors du tournage ! 
Dans cette nouvelle aventure, Jack a beaucoup plus d'importance et tient le (vrai) rôle principal.. pour notre plus grand plaisir ! Johnny Depp est excellent. Quand au méchant Barbe Noire, sa magie et sa méchanceté, dépassent aisément Davy Jones... qui s'emmêler les tentacules par moment... 
Sensiblement plus simple, moins absorbés par les effets numériques (d'ailleurs la 3D est complètement loupée et franchement pas nécessaire, Disney se fout vraiment de notre gueule !), plus porté sur l'humour : c'est un retour au source en quelque sorte. Ce nouvel opus m'a fait oublier l'épisode 2 et 3 qui, pour moi, se sont trop éloignés et ont trop complexifiés certains personnages secondaires pour délaisser le meilleur : Jack Sparrow. 
Je retiens la scène des sirènes (avec notamment Astrid Berges-Frisbey) qui m'a particulièrement plu (surprenante et très bien réalisée). 
On en redemande !
Note : ★★★
La bande-annonce de Pirates des Caraïbes 4                                                 
Fab'

Tron : Legacy


Sam Flynn, fils du célèbre concepteur de jeux vidéo Kevin Flynn, n'a plus de nouvelles de son père depuis 22 ans... Jusqu'au jour où il reçoit un message. Il se rend à la salle de jeux de son père et se retrouve transporter dans un univers technologique époustouflant composés de programmes d'un réalisme saisissant. C'est l'univers que son père a créé : la Grille. Il découvre bien vite que son père est prisonnier de son propre monde et que lui seul peut le sortir de la Grille...
Presque 30 ans plus tard, la suite du film culte Tron (1982) voit enfin le jour. Signée Joseph Kosinski, cette suite est visuellement impressionnante. L'évolution visuelle entre le premier Tron et sa suite est tout simplement incroyable. L'univers de la Grille est vraiment époustouflant. Entre combats aux disques lasers et courses-poursuites en moto, le spectacle est au rendez-vous. Il y a du rythme, des effets spéciaux hallucinants et des acteurs qui font le job.
Le double rôle de Jeff Bridges (Kevin Flynn et Clu) est bien exploité, et très convainquant. La prouesse technique du rajeunissement de Jeff Bridges pour le personnage de Clu est saisissante. Garrett Hedlund (Sam Flynn) n'en fait pas des tonnes et tient la baraque malgré un rôle classique, vu et revu, et des dialogues nazes (merci Disney !). Enfin, la touche glamour et sexy d'Olivia Wilde est plus que sympathique... Un vrai plaisir pour les yeux !
La mise en scène de Joseph Kosinski est plutôt bonne. L'action est au rendez-vous et la 3D est une des meilleures sur le marché. Elle valorise l'image et donne tout son sens à l'univers technologique créé par Kevin Flynn. Tron : Legacy (2011) égal voire dépasse visuellement (je dis bien "visuellement") l'univers de Matrix (1999) créé par les Frères Wachowski. D'ailleurs on pourrait qualifier Tron : Legacy d'un "Matrix pour enfant".. Mais ça serait anachronique sachant que Matrix s'inspire de Tron... Bref, c'est la faute de Disney si le scénario manque de noirceur et du côté adulte cher à la SF.
Parlons musique ! Deux mots : Daft Punk !! La BO est tout simplement magnifique.. L'univers électro du groupe colle parfaitement avec celui de Tron. Le choix était évident quand on sait que les Daft Punk se sont inspirés du premier Tron pour leurs costumes de scène... Et le petit caméo sympa de leur part ; un bonheur ! Je pense, sincèrement, que le film aurait été beaucoup moins réussi s'il n'y avait pas eu cette BO fantastique.
Enfin une suite qui tient toutes ses promesses. D'un côté, on n'est pas surpris (dommage ?). Mais de l'autre on n'est pas déçu. On attend la suite... La grille a encore de belles histoires à raconter.
Note : ★★★ 
La bande-annonce de Tron : l'Héritage                                                            
Fab'

Bon à Tirer (B.A.T.)

Rick et Fred, meilleurs amis du monde et tous les deux mariés depuis longtemps, sont nostalgiques de leur vie de célibataires. Très branchés sexe, leurs femmes ne supportent plus leur obsession pour le cul. Profitant d'une lassitude naissante dans leur couple respectif, leur femme accorde à Rick et Fred un B.A.T : résultat, pendant une semaine, leur mariage est mis entre parenthèses et ils peuvent faire ce qu'ils veulent ! Mais ils s'aperçoivent vite qu'ils sont dépassés... 
La nouvelle comédie des Frères Farrelly s'avèrent drôle mais sans plus. Dès scène hilarantes mais le tout manque de fond.. Loin d'un Very Bad Trip, le duo Owen Wilson-Jason Sudeikis épate néanmoins pour leur complémentarité et leur complicité. Les répliques de Jason Sudeikis sont hilarantes et déjà cultes (les photos mentales ! Énorme !). Christina Appelgate et Jenna Fisher sont convaincantes et tout en beauté.. mais leurs histoires sont moins intéressantes et assez classiques. A signaler le rôle excellent de Richard Jenkins : le Dr House de la drague ! Hilarant !
L'humour reste grossier et vulgaire.. faut aimer l'humour US ! L'idée aurait pu être mieux exploitée. Enfin, un retour plutôt réussi pour les Frères Farrelly même s'il reste classique. 
Note : ★★
La bande-annonce de Bon à Tirer (B.A.T.)                                                        
Fab'

Le Discours d'un Roi

affiche_discours_roiL'adaptation de l'histoire vraie et méconue du Roi d'Angleterre George VI, bègue et donc incapable de s'exprimer en public.. un comble pour un roi. Ce film narre la rencontre entre Bethie (le futur Roi d'Angleterre) et Lionel Logue (un orthophoniste aux méthodes peu conventionnelles), de ses premières leçons à son premier discours en tant que Roi et en temps de Guerre... 
Signé Tom Hooper, ce chef d'oeuvre est porté par un Colin Firth impeccable et un Geoffrey Rush au sommet de son art. Un film rare et un biopic utile puisque l'histoire de George VI est très peu connue. C'est une histoire touchante et extraordinaire. Le scénario est parfait ; il pourrait être apparenté à de la fiction quand on voit les rebondissements tout au long du film (la mort de son père, l'abdication de son frère aîné, la Seconde Guerre Mondiale qui éclate, la prise de ses fonctions...) et pourtant, c'est la réalité !
La musique d'Alexandre Desplat ne fait que sublimer tous les moments poétiques du film.
Même si le scénario est impeccable, l'interprétation n'es reste pas moins magistrale. Colin Firth, en Roi d'Angleterre, prouve une nouvelle fois qu'il est un des acteurs les plus doués du cinéma actuel. Impressionnant de réalisme et de sincérité en bègue royal... Oscar du Meilleur Acteur s'il vous plait ! De son côté, Geoffrey Rush, est irrésistible. Entre humour, sérieux, mimiques et émotions, il exprime tous ses talents et toutes ses facettes. Quel talent ! Helena Bonham Carter, toute en justesse, trouve avec le rôle de la Reine Elisabeth, l'un de ses plus beaux rôles. On salut également la présence de Guy Pearce, Derek Jacobi et de Michael Gambon. Un très bon casting !
La reconstitution (sublime), la musique, les décors, les costumes, l'utilisation des véritables micros d'époque, donnent une authenticité inégalable à l'histoire. 
Un très beau film qui nous permet de découvrir que, même au plus haut rang social, les problèmes sont les même pour tout le monde mais qu'ils prennent des dimensions hors normes quand ils touchent les hautes instances d'un pays...
Magistral ! 4 Oscars majeurs pour Le Discours d'un Roi (Meilleur film, Meilleur Scénario Original, Meilleur Acteur et Meilleur Réalsateur), 5 BAFTA et un Colin Firth multi-récompensé ! Mérité, même si on ne s'attendait pas à une telle domination... 
Et comme disait une critique : "Un grand film sur un petit détail de l'Histoire". 
On ne peut pas mieux résumer ce film...
Note : ★★★ 
La bande-annonce de Le Discours d'un Roi                                                 
Fab'

Au-delà

Au_del_
26 décembre 2004, le tsunami dévaste l'Asie du Sud. C'est pendant cet évènement tragique que Marie, prise par la vague, vit une étrange sensation... La sensation de l'au-delà... Quelque temps après, à Londres, Marcus, perd tragiquement son frère jumeau. A San Francisco, George Lonegan, un médium retraité, essaye de refaire sa vie sans son don de parler aux morts... Leurs chemins, pourtant éloignés, vont se croiser et se rapprocher.. 
Ce nouveau film de Clint Eastwood est très différent de ses autres films. Plusieurs histoires différentes se mélangent sur fond de mort... Le scénario est signé par le maître Clint Eastwood ; il est original, habile et mélange faits d'actualité, paranormal et émotions. Mais le tout manque cruellement de rythme. 
Clint Eastwood se rattrape avec des scènes spectaculaire (comme le tsunami, la scène dans le métro), une image de toute beauté et un très bon casting. Matt Damon et Cécile de France sont très bons. Clint a vraiment une facilité déconcertante à filmer les enfants et en tirer le meilleur, les plus beaux plans... Ici, c'est George McLaren qui profite des talents de mise en scène de Clint Eastwood
L'au-delà est très bien abordé, toute en finesse et représenté par une photographie très réussie. On sent, au passage, la patte du producteur exécutif, Steven Spielberg. C'est intéressant, intrigant, surprenant mais un peu longuet... Dommage ! 
Clint Eastwood reste tout de même un maître de l'image et de l'émotion.
Eastwood reste Eastwood...
Note : ★★★
La bande-annonce de Au-delà                                                                             
Fab'

127 Heures

127_heures_afficheAaron Ralston part seul (comme à son habitude) faire une randonné dans les gorges de l'Utah. Grimpeur confirmé et sportif fonctionnant à l'adrénaline et aux sensations fortes, Aaron se retrouve bloqué au fond d'un canyon après la chute d'un rocher qu'il essayait de franchir. Il se retrouve le bras bloqué par le rocher.. avec très peu d'eau, de nourriture, seul dans les gorges de l'Utah... 
Adapté de la véritable histoire d'Aaron Ralston, réalisé par Danny Boyle et formidablement interprété par James Franco127 Heures est un chef d'oeuvre unique :
Tout d'abord, parce que l'histoire est incroyable. Le scénario est impeccable. Jouant sur le suspens, les hallucinations et le réel, les rêves, l'humour et l'émotion, le scénario est en course pour l'Oscar de la meilleure adaptation. Il est signé par Danny Boyle et Simon Beaufoy (le scénariste oscarisé de Slumdog Millionnaire). 
Ensuite, parce que la réalisation de Danny Boyle est unique. Elle est rythmée par des plans uniques, variés et très "danny bolyiens" ; cela va du plan avec plusieurs images en même temps, à des zooms magiques sur le fond d'une gourde, en passant par un ralenti magnifique sur le ciel de l'Utah, ou en suivant James Franco dans les courbures sinueuses d'une crevasse. Les images sont magnifiques et la mise en scène est (comme toujours chez Danny Boyle) impériale. 
Et enfin, parce que l'interprétation de James Franco est parfaite. Il trouve ici son plus beau rôle, le plus marquant et le plus abouti. Solitaire, souriant, blagueur, sportif, courageux, triste, peureux, parano, réveur, amoureux et passioné : cet homme sait tout jouer ! Son interprétation d'Aaron Ralston est saisisante (bien que je ne le connais pas). Tout le film repose sur lui et ce "fucking roc !". Tout simplement superbe. 
Voilà pourquoi ce film est unique ! Il nous tient par les tripes pendant plus d'1h sur un type qui a le bras coincé par un putain de rocher dans un canyon paumé ! L'ambiance est stressante, oppressante, prenante et d'un réalisme effrayant. Et la BO ne fait qu'augmenter et renforcer ce sentiment de solitude, d'oppression, de prisonnier et de lutte. 
Le meilleur film de James Franco et l'un des meilleurs films de Danny Boyle !
Une aventure incroyable !
Note : ★★★★★
La bande-annonce de 127 Heures                                                                        
Fab'

Fast & Furious 5


Dom, Brian et Mia ont fuit à Rio. Il sont sur un coup. Voler la voiture d'un parrain de la drogue. Mais cette voiture contient une information cruciale sur les magouilles de ce dernier. Grâce à ses infos, Dom décide de monter une équipe du tonnerre pour voler tout son argent et retrouver leur liberté. Mais les Etats-Unis sont toujours à la recherche de Dom, Brian et Mia. C'est l'agent Luke Hobbs qui est chargé de les ramener... Mais bon, un job à 100 millions de dollars ça ne se refuse pas non ?
Justin Lin reprend les commandes de ce nouvel opus après le 3 et le 4. Des suites qui restent en dessous du premier (Tokyo Drift (2006) n'est pas considéré (pour beaucoup) comme un épisode de la saga Fast & Furious ; et le 4 était assez banal). Mais il prend une autre dimension avec ce cinquième opus... En reprenant les héros des épisodes précédents (Vin Diesel en tête) et en imaginant un scénario intéressant et complet, ce cinquième opus devient le meilleur épisode de la saga. 
Des scènes d'actions époustouflantes, les décors naturels de Rio, l'humour beaucoup plus présent que dans les autres opus, des filles sexy (Jordana Brewster, Gal Gadot et Elsa Pataky) et de vrais méchants : Joaquim de Almeida (le parrain de la mafia brésilienne Herman Reyes vu dans 24) et Dwayne Johnson (l'argent spécial Luke Hobbs). 
D'ailleurs, l'affrontement entre Vin Diesel et The Rock est un sommet du cinéma d'action : Impressionnant ! Tout en puissance... la baston de l'année !! 
Enfin, le reste du casting fait le job : Tyrese Gibson, Ludacris jouent la carte de l'humour, les filles jouent la carte sexy, Paul Walker joue la carte Paul Walker, et Sun Kang et Matt Schulze font leur retour dans des rôles intéressants. On ne s'ennuie pas une seconde ! 
Et, pour notre plus grand plaisir, tout le monde est de retour.. vraiment tout le monde (restez jusqu'à la fin du générique...).
Il ne reste plus qu'à attendre le prochain.. On annonce un certain Jason Statham pour renforcer l'équipe... 
Note : ★★★
Fab'

23 mai 2011

Le Festival de Cannes 2011

Plus grand évènement cinématographique de l'année, le 64e Festival de Cannes s'est achevé le dimanche 22 mai 2011. On retiendra un très, très bon Festival. 
Présidé par Robert De Niro, le jury a récompensé The Tree Of Life, le dernier film de Terrence Malick porté par Brad Pitt et Sean Penn. Grand évènement de ce Festival, le film de Terrence Malick était déjà attendu l'année dernière à Cannes. Très discret et très secret, le réalisateur américain n'est pas venu chercher sa Palme d'Or... Quand on est une légende, on peut tout se permettre ! 
Pour le reste du palmarès, les français se sont distingués (comme depuis plusieurs années déjà) : Jean Dujardin décroche le Prix d'Interprétation Masculine pour The Artist et, de son côté, Polisse de Maiwen remporte le Prix du Jury. Jean Dujardin remporte sa première grande récompense ; il s'impose devant Sean Penn, Michel Piccoli, Antonio Banderas et Ryan Gosling. Que du bonheur ! Il le mérite amplement ! Quand on pense qu'il vient des Nous C Nous et de Graines de Star... Incroyable ! Attendu pour milieu octobre, le film de Michel Hazanavicius, s'annonce comme une magnifique surprise et un hommage merveilleux au cinéma muet.
Le Grand Prix du Jury se partage cette année entre 3 légendes de Cannes : les Frères Dardenne pour Le Gamin au Vélo et Nuri Bilge Ceydan pour Once Upon A Time In Anatolia. Une victoire de plus à Cannes pour chacun d'eux. 
Du côté de femmes, le Prix d'Interprétation Féminine a été remis à Kirsten Dunst pour Melancholia. Une compétition féminine moins intense que celle des garçons, mais Kirsten Dunst remporte sa première grande récompense internationale. Le film de Lars Von Trier aurait, pour beaucoup, remporté la Palme d'Or si le réalisateur n'aurait pas manifesté sa sympathie pour Hitler en conférence de presse... Il y a provocation et provocation...
Dardenne, Malick, Ceydan : les habitués de Cannes récompensés ? Pas tous... Pedro Almodovar, Nanni Moretti, Paolo Sorrentino, Sean Penn, repartent bredouilles mais avec de très bonnes critiques ! 
Nicolas Winding Refn a été récompensé pour sa mise en scène sur Drive (considéré pour beaucoup comme un chef d'oeuvre du genre). M'enfin, la compétition était serrée cette année ! Le Prix du Scénario a été remis au film Footnote. Voilà un palmarès qui a de la gueule (comme on dit) ! 
Au final, un très beau Festival, avec du beau temps, un très beau tapis rouge, une sélection passionnante, des films français très en vogue et un palmarès qui fait (quasiment) l'unanimité.
Fab'

21 mai 2011

The Expendables

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Un groupe de mercenaires américains expérimentés (comprenez "vieux") est envoyé par la CIA, sur une île, au large du Brésil, pour détruire le régime totalitaire d'un dictateur. Et ils n'y vont pas avec le dos de la cuillère ! 
Un très bon film d'action qui mélange avec virtuosité, l'action, l'humour et l'émotion. Sylvester Stallone frappe un grand coup. Avec un casting de super-bourrins, on s'attendait à des combats ultra-violents mélangeants flingues, castagne et courses-poursuites, un scénario classique. Et qu'est-ce qu'on a au final ? Bah un scénario classique, des flingues, de la castagne et des courses-poursuites !! Un régal pour les fans du genre. Sa réalisation un peu trop agressive fait ressortir des scènes d'actions ultra-violentes, assez crédibles, très variées et très rythmées. 
Stallone réuni un des plus beau casting (spécialisé on va dire) pour un film d'action : Bruce WillisJason StathamMickey Rourke, lui-même, Jet LiDolph Lundgren et.. Arnold Schwarzenegger. Autant dire que ça en jette ! Bon, ça n'a pas la finesse d'un Jason Bourne (2002) ou d'un Casino Royale (2006), mais fallait s'y attendre avec des bourrins pareils !
On retiendra la scène (déjà culte) entre Willis-Stallone-Schwarzy- qui est la cerise sur la gâteau de cette grosse déconade entre potes. Et c'est ce qui fait plaisir à voir ! Sylvester Stallone a déjà rempilé pour l'écriture d'une suite avec la même bande et peut-être plus encore... 
Note : ★★★
La bande-annonce de The Expendables                                                               
Fab'

Le Bruit des Glaçons

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Un écrivain alcoolique fait la rencontre de son cancer... C'est le moment de faire le point sur sa vie, les points négatifs, les erreurs, de parler de la mort, de l'amour..
Une rencontre au sommet entre Bertrand BlierJean Dujardin et Albert Dupontel. Hilarant, décalé, humour noir, cynisme, grossier et tellement bon. Bertrand Blier a une capacité déconcertante à passer de l'humour à l'émotion.. C'est toute la force du film : rigoler sur le cancer et se souvenir que cela reste une maladie incurable... Bref, cela prouve qu'on peut rire de tout. 
Les dialogues sont percutants, la mise en scène est très bonne et le casting est parfait ! Dujardin et Dupontel, les deux "Du", forment un duo comique digne des plus grands.. Et Jean Dujardin qui se promène partout avec son seau à glace ! C'est juste énorme ! Leur duo n'est pas sans rappeler le duo Gérard Depardieu et Patrick Dewaere, la comparaison est inévitable mais très flatteuse. Un duo d'hommes, il y en a toujours dans un film de Bertrand Blier mais les femmes ne sont pas laissées pour compte : Anne Alvaro a reçu le César de la Meilleure Actrice dans un Second Rôle pour son interprétation dans Le Bruit des Glaçons (2010)...
Enfin, si vous aimez l'humour noir, le cynisme, les blagues de Dr House, l'alcool, ce film est fait pour vous ! C'est tellement vrai, tellement drôle, tellement Bertrand Blier !
Note : ★★★
La bande-annonce de Le Bruit des Glaçons                                                          
Fab'

Machete

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Machete, ancien agent fédéral mexicain, est engagé par un homme pour assassiner le Sénateur McLaughlin, un politicien très radical en matière d'immigration... Mais Machete s'est fait avoir. Il plonge alors dans un complot qu'il ne pouvait imaginer... Cependant, Machete n'est pas le premier venu, c'est une véritable légende au Mexique et au Texas ! Il va sortir l'artillerie lourde pour se venger et dénoncer ce complot qui opprime les immigrés mexicains... 

Adapté d'une bande-annonce de Planète Terreur (2007) de Robert Rodriguez, on ne pouvait qu'espérer que Robert Rodriguez porte cette BA sur grand écran.. Et il l'a fait ! Et bien fait ! 
Du pur Robert Rodriguez ! De l'action, des armes improbables, des filles (hyper) sexy, des répliques cultes, des méchants bien méchants, de l'humour et cette mexican touch toujours aussi jouissive ! 
Robert Rodriguez fait plaisir à ces fans avec ce casting 5 étoiles : Dany TrejoRobert De NiroSteven SeagalDon JohnsonMichelle RodriguezJessica Alba et Lindsay Lohan... Bavez les gars, il n'y a que Robert Rodriguez pour vous trouver autant de muchachas ! Sans oublier les habitués de Robert Rodriguez : les Jumelles Sexy, Jeff FaheyCheech Marin et Tom Savini. Du beau monde en somme. 
On retiendra les pourris interprétés par Robert De Niro et Steven Seagal (énorme !), la scène à l'hôpital, la scène de l'Église et le charme fou de Jessica Alba qui compense (et compensera toujours) son jeu d'actrice à deux francs...
Du pur Robert Rodriguez !
Note : ★★★★
La bande-annonce de Machete                                                                           
Fab'

Zodiac

zodiac32Zodiac, le tueur au zodiaque. Véritable légende, en matière de tueur en série, aux États-Unis dans les années 60. Le Zodiac s'attribuera une trentaine de meurtres et narguera les journalistes, la police en envoyant des messages cryptés... Outre ces victimes, ceux qui enquêtaient sur lui, ont vu leur vie bouleverser... Ce fut le cas pour, un inspecteur de police, un journaliste renommé et un dessinateur de presse obsédé par l'histoire du Zodiac... Voici leur histoire.. 
Signé par le "Maître" David FincherZodiac est vraiment atypique..David Fincher a décidé de se concentrer sur les enquêtes autour du Zodiac et non au Zodiac lui-même. Il nous entraîne donc dans 3 enquêtes : celle des inspecteurs David Toschi (Mark Ruffalo) et son partenaire William Amstrong (Anthony Edwards), celle du journaliste Paul Avery (Robert Downey Jr.) et celle du dessinateur Robert Graysmith (Jake Gyllenhaal). 
Le casting est excellent, Jake Gyllenhaal et Robert Downey Jr. sont tout simplement envoûtants. On suit les pistes comme si on y était. L'ensemble est complet, obsédant, violent, réaliste et véridique. La mise en scène de David Fincher est fantastique, les descentes aux enfers des uns et les (probables) trouvailles des autres sont présentes du début jusqu'à la fin... On ne sait pas qui a raison.. on est dans le flou, comme dans la réalité...
On retiendra, l'interprétation de Jake Gyllenhaal, l'enquête de Robert Graysmith, et la scène de "la rencontre" à l'usine... Tout simplement bluffant !
Dire que David Fincher a réalisé Zodiac entre deux scènes de L’Étrange Histoire de Benjamin Button... 
Quel talent ! 
Note : ★★★★★
La bande-annonce de Zodiac                                                                         
Fab'

A Bout Portant

a_bout_portant_2010_0
Samuel est aide-soignant dans un hôpital parisien. Ce soir là, il est de garde, il a laissé sa femme enceinte dormir paisiblement. Il s'aperçoit qu'un gars a essayé de tuer un de ses patients. Samuel lui sauve la vie. Et à partir de cet acte héroïque, tout dérape. Le lendemain, il est agressé chez lui et sa femme est kidnappée. Les ravisseurs veulent qu'il libère la personne qu'il a sauvé la veille, un criminel recherché, sinon ils tuent sa femme...
Signé Fred Cavayé, réalisateur du très réussi Pour Elle (2008), A Bout Portant (2010) est du même acabit que son premier film. Dans la même veine (un homme banal fait tout et n'importe quoi pour sauver celle qu'il aime), un rythme soutenu, du suspense, de l'action, de très bonnes cascades (la course poursuite dans la métro est affolante) et de très bons acteurs (chapeau Gilles Lellouche !) ; c'est la recette efficace de Fred Cavayé qui ravive les flammes d'un genre français un peu négligé depuis des années ! 
J'ai parlé de Gilles Lellouche, mais le reste du casting est très bon : Gérard LanvinRoschdy ZemElena Anaya. Ils sont tous justes, convaincants, crédibles et pas caricaturaux. L'autre force du film, ce sont les décors naturels de Paris qui donnent à l'intrigue toute son authenticité. A retenir enfin des scènes chocs : la scène des toilettes, la scène du commissariat et la course poursuite dans le métro ! Bref, beaucoup de talent chez Fred Cavayé.
       Note : ★★★
La bande-annonce de A Bout Portant                                                                 
Fab'

Reservoir Dogs

xl_reservoir_dogs_afficheUne bande de braqueurs en costard sont réunis pour un casse. Mais ça tourne mal... Au point de rendez-vous, plusieurs pensent qu'ils ont été trahi.. par l'un d'entre eux...
Premier film de Quentin Tarantino, après avoir vendu quelques bons scénarios, et premier chef d'oeuvre. Tarantino pose les bases de son style et laisse indubitablement son empreinte sur les films de truands. Un scénario impeccable, un casting 5 étoiles, une mise en scène hors du commun (à la limite de la perfection), des dialogues chocs et cultes. La patte de Quentin Tarantino et Roger Avary (les scénaristes) se ressent dès les premières minutes : l’enchaînement de plusieurs longues scènes (un peu comme les chapitres d'un livre), propre à Tarantino. Un modèle qu'ils perfectionneront avec Pulp Fiction (Palme d'Or 1994). 
Mais ce grand film n'aurait jamais était culte sans la présence d'Harvey Keitel, de Steve Buscemi, de Michael Madsen et de Tim Roth... Quel casting ! Malgré un final "tarantinesque", je reste un peu sur ma toute toute fin.. Mais bon, premier film, petit budget, donc 1h30 ça se comprend ! 
Un grand moment de cinéma !
Note : ★★★
La bande-annonce de Reservoir Dogs                                                               
Fab'

I, Robot

i_robotEn 2035, les humains vivent en parfaite association avec les robots ; ce sont de parfaits assistants (ou esclaves selon votre point de vu) qui ont rendu le monde meilleur. La criminalité est en baisse, et la vie est plus facile. Tout est robotique, cybernétique, mais le détective Del Spooner déteste les robots et vit encore à l'époque des télécommandes et des touches sur les chaînes Hi-Fi.. Sa relation avec les robots va changer, le jour où il participe à l'enquête de la mort d'un éminent docteur et inventeur de ces fameux robots. Tout semble montrer que c'est un robot qui se serait responsable de sa mort. Cependant, selon les lois de la robotique : un robot de ne peut pas tuer... 
Long synopsis pour un film qui m'a profondément marqué, dans ma jeunesse (tu parles, c'était en 2004 !). Pourquoi ? Tout simplement parce que ça se passe en 2035 !! C'est un avenir très proche, notre avenir (si tout se passe bien..). Et ça m'a vraiment intrigué d'imaginer la vie avec les robots.. C'est la force du film d'Alex Proyas ! 
L'idée de départ est vraiment géniale (merci le bouquin d'Isaac Asimov). Les robots sont parfaits et le monde futuriste est très bien fait. Le design et les effets spéciaux sont excellents. L'énorme point positif du film, c'est bien sur (et comme toujours) Will Smith. Comme d'habitude, il n'en fait pas trop, en même temps très drôle et très "action-man". Mais ça lui va bien.. lui ! Et ses Converses ; mythiques ! 
Les points négatifs, ce sont, avec le recul et les années qui passent, des scènes de combats vraiment ridicules, impensables et pas bien filmées du tout. La scène de la voiture et des robots est, quand à elle, une belle réussite. Il y a aussi un grand manque d'hémoglobine, un peu trop aseptisé à mon goût... Heureusement que les robots sont là pour "compenser"... 
Par contre, le suspens est maintenu jusqu'au bout et les rebondissements sont nombreux ! On ne s'ennuie pas ! Soulignons l'atout charme, Bridget Moynaham, et les (vrais) premiers pas de Shia LaBeouf au cinéma.
Note : ★★
La bande-annonce de I, Robot                                                                   
Fab'

Planète Terreur

planet_terror
Texas. Village paumé. Un couple de médecins découvre qu'une étrange épidémie s'étend sur la ville. Une go-go danseuse retrouve son ex. Des mercenaires règlent leurs comptes. Mais la ville est infectée ; un groupe de survivants tente de sauver leur vie dans ce grand merdier !!
Signé Robert RodriguezPlanète Terreur (2007) fait partie du diptyque Grindhouse (2007) ; hommage aux films série B, en compagnie de son fidèle ami : Quentin Tarantino.
Pour vous situer le personnage ; Robert Rodriguez, c'est le mec qui fait tout, tout le temps, dans tous ses films. Dans Planète Terreur, il est à la fois acteur, réalisateur, compositeur, scénariste, monteur, directeur de la photographie et producteur !! Et c'est comme ça pour la majeure partie de ses films ! Le problème : c'est que ses films se ressemblent beaucoup. Après on aime ou on aime pas. Personnellement, j'aime ! Mais il y a de fortes ressemblances avec Une Nuit en Enfer (1996), tourné 11 ans plutôt quand même !
Alors certes, les effets spéciaux sont bien mieux, la pléiade d'acteur (notamment  Josh Brolin, Bruce Willis, Freddy Rodriguez, et les habitués : Tom Savini, Jeff Fahey, Quentin Tarantino) et les actrices canons (Rose McGowan, Fergie) sont au rendez-vous. Les répliques sont piquantes et les situations sont complètement barrées ! Très Robert Rodriguez en somme ! Petit clin d'oeil pour illustrer : dans Une Nuit en Enfer, on a avait le crucifix composé d'un fusil à pompe et d'une barre de fer, là on à la jambe mitraillette !! Hilarant !
Un bel hommage au final qui restait crédible avant quelques scènes vraiment impossibles et trop éloignées du scénario... 
Bravo en tout cas à Robert Rodriguez qui réussi à rendre une unijambiste plus que sexy (Rose McGowan), à transformer Bruce Willis en un "truc vraiment dégueu", à faire piloter une poket-bike à Freddy Rodriguez et à faire mourir Quentin Tarantino comme une grosse merde !
J'ai quand même eu une sorte de déception inexplicable à la fin du film...
Note : ★★★ 
Fab'

Somewhere

somewhere
Johnny Marco, un acteur d'Hollywood à la réputation sulfureuse, vit dans l'Hôtel du Château Marmont à Los Angeles. Alors qu'il s'ennuie à mourir, seul dans sa chambre d'hôtel, il va recevoir la visite de sa fille de 11 ans pendant quelques jours. 
Nouveau film de Sofia Coppola et porté par Stephen Dorff et Elle Fanning, ce film intimiste a remporté le Lion d'Or à la Mostra de Venise en 2010 (remis par le Président du Jury Quentin Tarantino himself). Dans un style très féminin, très "coppola", Sofia Coppola arrive à nous transmettre ses envies et ses intentions par des silences, des plans fixes, des regards, des clins d'oeil et par le jeu de ses acteurs. Comme d'habitude, elle tire le meilleur de chacun d'eux ; un Stephen Dorff retrouvé et la révélation Elle Fanning. Tout ceci n'est pas sans rappeler l'ambiance de son Lost In Translation (2002)...
Au casting également, on retrouve Michelle Monaghan qui interprète l'ex-femme de Johnny et mère de la petite Cleo (Elle Fanning), ainsi que Benicio Del Toro pour une apparition clin d'oeil dans un ascenseur. 
Ce que je retiens surtout (outre les numéros de pole dancing par des jumelles blondes hyper sexy et la Ferrari de Johnny Marco..), c'est la beauté des images, des personnages, des émotions, des lieux et de la musique. La BO de Phoenix est excellente. 
3 belles étoiles donc pour ce nouveau long-métrage de Sofia Coppola, pas meilleur que Lost In Translation, peut-être même un peu en dessous... Il manquerait peut-être une touche d'humour  ; mais c'est dur de rivaliser avec Bill Muray ! 
Note : ★★★
Fab'